L’un des objectifs d’Odysseus 3.1 est de référencer les sites pollués. Après avoir constater l’étendue de la pollution et prélevé des échantillons pour analyses, notre but est d’alerter et de sensibiliser pour que des actions soient menées. Ces « opérations sentinelles » nous mèneront là où se trouvent les cimetières d’épaves, les zones de déchets, les fonds marins ravagés par les ancres des mouillages sauvages… Et notre première opération sentinelle est une alerte pollution qui nous emmène dans la Baie des Anges en Méditerranée.
Lieu choisi : la Baie des Anges à Nice
La Baie des Anges s’étend entre Nice et Saint Laurent du Var dans le Sud de la France. Elle doit son nom aux pêcheurs en référence aux requins (inoffensifs) qu’ils ramenaient dans leur filets. Ces requins (Squatina Oculata), aujourd’hui quasiment disparus de la baie, vivent à des profondeurs comprises entre 50 et 100 mètres. La disposition de leurs ailerons fait penser à des ailes, d’où leur surnom “l’ange de mer ocellé”.
Mais nous n’y allons pas pour trouver des requins… Plusieurs plongeurs nous ont alerté sur une pollution au plastique au large des côtes et nous décidons de nous y rendre pour constater l’ampleur des dégâts.
Objectif de cette première opération sentinelle : explorer la zone et identifier la source de pollution
Notre objectif est triple (comme souvent 😉 ) :
- L’exploration d’une zone déjà signalée par les professionnels comme polluée par de nombreux déchets
- L’identification de la source de cette pollution
- La mise en place d’actions pour alerter les autorités compétentes afin d’y mettre un terme
Une opération sentinelle chahutée par un épisode cévenol
Nous n’avions malheureusement pas choisi le bon mois pour cette première opération sentinelle. Programmée en plein épisode cévenol, tous les bulletins météorologiques nous renvoyaient des avis défavorables. Nous avions été contraints de reporter cette mission à plusieurs reprises déjà, parce qu’il était évident que nous ne pouvions pas plonger dans des conditions non sécurisées.
Mais nous restions positifs, à l’affût de la moindre amélioration. Et quand nous choisissons la plus belle journée pour nous y rendre, l’éclaircie qui pointe le bout de son nez n’est pas assez longue pour nous permettre de plonger. C’est à contre coeur que nous sommes finalement obligés de renoncer à cette opération alerte pollution au plastique en Baie des Anges.
Mais nous ne nous laissons pas abattre pour autant. Tant qu’à être tous sur place avec notre matériel, nous décidons de nous adapter à la situation. Il semble faire un peu plus beau dans la rade de Villefranche sur Mer ? Let’s go Odysseus ! Direction donc une autre baie, quelques kilomètres plus loin où la mer est plus calme.
Plan B, direction une zone de mouillage polluée de Villefranche sur Mer
Sur les indications de plongeurs spécialisés en biologie marine, nous menons nos investigations sur une zone de mouillage sauvage au large de Villefranche sur Mer. L’exploration sous-marine ne les fera pas mentir et révélera un fond marin pavé de moteurs, de batteries, de chaînes et d’ancres rouillées. Nous découvrons un véritable cimetière d’épave.
Le temps de remonter à la surface, le mauvais temps nous avait rattrapé. Une deuxième plongée devient trop risquée, nous notons donc de revenir, à une meilleure période, pour réaliser un documentaire et donner plus de temps à l’exploration.
Plan C, les boues rouges de Cassidaigne
Sur la route du retour, nous évoquons entre nous les boues rouges qui ont été signalées à plusieurs reprises sur le site de Cassidaigne, situé entre Cassis et Port Miou, dans le Parc National des Calanques. Aussitôt dit, aussitôt programmé pour… là, maintenant, tout de suite ! Petit détour par Cassis dont nous repartons bredouilles. L’épisode de vent et de pluie revenant encore plus fort, la mer démontée nous empêchait d’embarquer.
L’opération sentinelle “Boues Rouges” est depuis inscrite à notre programme, tout comme le cimetière des bateaux de la Baie des Anges avec dans nos projets, la réalisation d’un documentaire sur la pollution récurrente en Méditerranée.
à suivre donc…
Mais en attendant, les Savoyards, même sur la Côte d’Azur… mangent de la raclette 😉
Plus d’informations sur cette opération sur notre site !
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